Cabaret Lagarce
(Juste la fin...)
d'après l'oeuvre de Jean-Luc Lagarce
© Les Solitaires Intempestifs
Mise en scène et adaptation : Philippe Mangenot
D'après l'oeuvre de Jean-Luc Lagarce
© Les Solitaires Intempestifs
Jeu : Rafaèle Huou et Philippe Mangenot
Piano : Tom Georgel
Lumière : Mireille Dutrievoz
Régisseur général : Eric Dutrievoz
Régisseurs : Samuel Bovet et Jules Guittier
Production : Théâtres de l’Entre-Deux
Coproduction : Théâtre Allegro / Miribel (01)
Avec le soutien de la Ville de Lyon, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de l'Espace Saint Marc et de la SPEDIDAM
Après notre promenade dans la vie et l'oeuvre de Tchekhov avec Regardez la neige qui tombe... nous avons eu envie, avec Rafaèle Huou, de poursuivre notre collaboration autour d’un auteur qui nous est cher : Jean-Luc Lagarce. Et comme le théâtre est bien souvent le premier sujet de ses pièces, et que ses personnages sont presque toujours aussi des acteurs, notre nouveau « voyage » pourrait commencer ainsi :
Quelque part en province, dans un théâtre à Lyon, ou dans une chambre d’hôtel à Verdun, un homme (Lui, le metteur en scène), retrouve une femme (Elle, l’actrice). Il y a longtemps, ici, avec leur ami (Le Poète mort trop tôt) ils faisaient du théâtre. Aujourd’hui, ils se souviennent et convient les spectateurs à voyager avec eux, joyeusement, dans un tourbillon d’histoires, toutes écrites par lui.
Et parce que Jean-Luc Lagarce est, plus que nul autre, l’auteur d’une « oeuvre » où tous les personnages parlent la même langue, nous faisons le pari que ces fragments d'histoires résonneront entre eux et éclaireront ainsi les grandes thématiques chères à cet auteur : le départ, l’attente, le retour, le théâtre de la vie et la vie du théâtre…Il fut troublant de redécouvrir par exemple que La Pénélope de ses débuts disait déjà, dans Elles disent l’odyssée :
« Et je demanderai, dans un souffle que j’aurais voulu moins dramatique, si tout ne se termine pas toujours comme cela, par un départ et par une attente. »
Pièce "paysage" / Pièce musicale
Cabaret Lagarce est, après Regardez la neige qui tombe…notre nouvelle « pièce paysage », conçue comme une invitation à se perdre (et à se retrouver) dans la vie et l’œuvre de Jean-Luc Lagarce. Et comme il vouait une passion au Music-hall, au bal populaire et à la variété, le lieu du Cabaret s’est très vite imposé comme l’endroit idéal pour donner à voir et à entendre toute l’humanité, la tendresse et la mélancolie de notre « poète mort trop tôt »…
Ainsi, notre traversée sera ponctuée de chansons et de moments musicaux, comme des temps de respiration, des moments de pause pour reprendre son souffle parfois, ou pour se réconforter avant de reprendre la route qui nous conduira inéluctablement vers la fin…
Liste des oeuvres présentes dans notre Cabaret : Du luxe et de l'impuissance, Le Pays lointain, Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne, Histoire d'Amour, Music-Hall, Elles disent ... l'Odyssée, Retour à la citadelle, Vagues souvenirs de l'année de la peste, Le bain, Juste la fin du monde, J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne, Ici ou ailleurs, Journal.
Extrait
Elle : Tu commences ?
Lui : Oui, par la fin.
Elle : La fin ?
Lui : Juste la fin…, quand ça s’arrête… Ce serait sublime ça, un spectacle qui commence quand ça s’arrête, donner à voir quand ça s’arrête…finir avant même d’avoir commencé avec « comme seule vanité le vieux souvenir d’avoir failli »
Elle : Joli.
Lui : De lui.
Elle : Ainsi que cela commence !
Lui : Et finira.
Elle : A un détail près.
Lui : Lequel ?
Elle : L’enfant.
(temps)
Lui : Et ensuite, évidemment, il y a un temps…et on en est toujours au même point…
Elle : Toujours au début…
Lui : « Début de la comédie ! »
Elle : Il disait toujours cela…Tu te souviens ?
Lui : Il écrivait toujours cela… « Début de la comédie » …Comme si cela devait suffire…Comme si, après ça, tout pouvait arriver…Sans qu’il y ait désormais quelques problèmes à se poser…Début de la comédie !
Et ensuite, mais ce n’était peut-être là encore qu’une raison supplémentaire pour reculer l’échéance – ensuite, la «présentation des personnages», tu te souviens ? Il écrivait toujours cela…Présentation des personnages…Comme si, ça aussi, devait suffire…Nous contenter…Vous contenter, nous rassurer…
Combien de fois a-t-il écrit ça ? Présentation des personnages !
(...)
Notre
Cabaret Lagarce peut se jouer partout, aussi bien dans des théâtres que dans des établissements scolaires ou même des salles non-équipées pour le théâtre. Nous disposons de tout le matériel technique nécessaire (son, lumière, rideaux…) pour transformer n’importe quel espace en un petit théâtre de 100 places,
en ayant seulement besoin, sur place, d’une simple prise de courant (16 ampères).
Si vous souhaitez accueillir une représentation dans votre établissement ou dans votre commune, vous trouverez de nombreuses informations ICI.
Presse
" Un metteur en scène et une comédienne s'interrogent sur un auteur qui les passionne : Jean-Luc Lagarce.
Et, petit à petit, avec quelques photos, quelques chansons, ils nous plongent dans sa vie et son oeuvre.
Le duo dessine alors un paysage théâtral à la fois poétique, mélancolique et joyeux.
Courez au Cabaret Lagarce ! "
Le Progrès , Nicolas Blondeau, février 2022
" ...Se tenant donc à distance de tout hommage académique, Philippe Mangenot, metteur en scène et comédien, et sa partenaire Rafaèle Huou, comédienne et chanteuse, font le pari judicieux de privilégier les codes du jeu cabarétique, d’assumer la complicité avec le public pour voyager à travers les paysages du langage de Lagarce qu’ils auréolent de magnifiques chansons.
Le résultat de leur travail est attachant et bouleversant et l’humour y trouve sa place. Pour Lagarce, qui redoutait l’oubli plus que la mort, la façon dont les deux artistes font éclore, danser et chanter les mots du poète constamment au bord de l’abîme est une pleine réussite. L’attente, le départ, le retour, le rêve, le cauchemar, la parole, le silence expriment l’intensité et la richesse d’une écriture nourrie des fragilités, des incertitudes, des révoltes, des lâchetés et des générosités d’un homme hanté, selon la formule de Paul Eluard par « le dur désir de durer. »
Superbement interprété, délicatement accompagné par la composition pianistique de Tom Georgel, magnifié par les éclairages et le son de Mireille et Eric Dutrievoz, ce « Cabaret Lagarce » offre aux spectateurs un moment rare d’intelligence et de partage. A voir absolument. "
AuraOne , Michel Dieuaide, février 2022
Lire l'article en entier sur le site :
ICI
" Côté Lagarce, il est question de la théâtralité de sa vie, de son enthousiasme durant les tournées, de la mort de Truffaut, de l’attente presque tchekhovienne de son frère dans J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne ou de la blessure consécutive au mauvais accueil fait à Juste la fin du monde. À chaque fois, Mangenot furète ici et là, à la régie, en coulisses, il brise le quatrième mur, donne l’impulsion au récit ou le module comme s’il faisait la courte-échelle à la comédienne. Les mots de Barbara passent aussi par là et enveloppent délicatement la mélancolie de cette très touchante ode aux artisans du théâtre. "
Nadja Pobel / théâtre(S) / juin 2022
Dans le Magazine Théâtre(s) du mois de juin 2022
" Nous devons conserver au centre de notre monde le lieu de nos incertitudes, le lieu de notre fragilité, de nos difficultés à dire et à entendre. Nous devons rester hésitants et résister ainsi, dans l'hésitation, aux discours violents ou aimables des péremptoires professionnels, des logiques économistes, les conseilleurs payeurs, utilitaires immédiats, les habiles et les malins, nos consensuels seigneurs. "
Jean-Luc Lagarce, Du luxe et de l'impuissance
Petite présentation en duo de notre Cabaret Lagarce
(Merci à Tom Georgel pour son accompagnement au piano)
Tentative d'approche systémique de l'oeuvre de Jean-Luc Lagarce
Cabaret Lagarce (Juste la fin...)